5 erreurs à ne pas faire lorsqu’on prend des vitamines

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Pour renforcer le système immunitaire, pour combler des carences ou pour entretenir sa santé : les vitamines sont nos alliées ! Pourtant en prendre n’est pas anodin. Si l’on veut que leur efficacité soit optimale, il y a quelques règles à connaître et des pièges à éviter. Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons répertorié les 5 erreurs les plus fréquentes lors de la prise de vitamines.

Erreur n°1 : Prendre des vitamines au mauvais dosage

Entre sous-dosage et surdosage, les vitamines sont parfois malmenées.
Or à chaque vitamine correspond un dosage quotidien prescrit et, si vous êtes en bonne santé, il est souhaitable de le respecter et de ne pas confondre fort dosage et efficacité!

Nombreuses sont les personnes qui pensent que plus la quantité de vitamines ingérée est importante, plus l’efficacité du traitement sera forte. Non seulement cette « croyance » est incorrecte, mais elle peut s’avérer, dans certains cas, dangereuse. ¹

Pour éviter cette erreur, vous pouvez vous référer aux VNR « valeurs nutritionnelles de référence». Elles indiquent la dose de vitamines ou d’oligoéléments qui devrait être apportée à l’organisme chaque jour par l’alimentation. Les VNR font partie d’un ensemble plus élargi de repères alimentaires qui couvrent : le besoin moyen (BM), la référence nutritionnelle pour la population (RNP), l’apport satisfaisant (AS) et l’intervalle de référence pour les macronutriments (IR). 

Ces valeurs guident les professionnels quant aux quantités de nutriments nécessaires pour maintenir l’équilibre alimentaire d’une personne. Pour ingérer le bon dosage sans le dépasser, vous pouvez donc vous référer à la VNR ainsi qu’à la dose indiquée sur le complément vitaminé. En cas de doute n’hésitez pas à contacter un professionnel de santé afin de ne pas dépasser le dosage recommandé.

Mais attention, les VNR sont conçues pour des individus en bonne santé générale. Les personnes qui souffrent de maladies ou celles qui sont en carence, sont susceptibles d’avoir des besoins différents, ² ce qui nous amène ainsi à notre deuxième erreur la plus fréquente…

Erreur n°2 : Ne pas prendre en compte les besoins liés à notre âge

Nous n’en avons pas toujours conscience, mais les besoins en vitamines ne sont pas les mêmes à toutes les périodes de notre vie. Les besoins en vitamines et les risques associés vont être différents selon la situation et l’âge des personnes : les nouveau-nés, les nourrissons, les ados en pleine croissance, les femmes enceintes, les femmes ménopausées ou encore les personnes âgées, sont plus exposés aux  risques de carence que la moyenne des individus.

Voici trois exemples concrets :

Chez les personnes âgées
Les seniors sont fréquemment carencés en vitamines. Par exemple en vitamine D, car notre capacité à absorber et à synthétiser cette vitamine diminue avec le temps. Citons le docteur Paul Dupont, ancien chef de clinique de nutrition :
« Les seniors sont effectivement plus carencés en vitamine D. Un travail de recherche a montré que les chutes spontanées des personnes âgées, surtout celles qui sont en établissement, étaient liées à la carence en vitamine D par faiblesse musculaire. Les carences font baisser l’immunité et provoquent une faiblesse musculaire. La supplémentation en vitamine D devrait pratiquement être systématique pour les seniors parce que la peau ne fabrique pas autant de vitamine D. Pour 20 minutes d’exposition solaire à 20 ans, vous fabriquez 250 microgrammes. À 80 ans, vous allez en fabriquer 20 microgrammes. Il y a donc vraiment une carence. »
Docteur Paul DUPONT dans l’article Les seniors sont-ils plus carencés en vitamine D ? – AlloDocteurs

Chez les femmes enceintes ou allaitantes
On s’aperçoit selon les données de L’EFSA, que l’apport recommandé en vitamine C chez la femme enceinte ou allaitante est systématiquement supérieure à la dose recommandé d’un adulte. Par exemple, l’apport en vitamine C recommandé pour une femme en temps normal est de 95 mg /jour de RNP.  Ce niveau augmente de 10 mg /jour de RNP pour les femmes enceintes, et pour les femmes allaitantes il atteint les 155 mg /jour de RNP ! ⁵

Ce qui est tout à fait normal. Pendant la grossesse, le corps de la mère est l’unique source de vitamines et d’énergie pour le petit être qui se développe dans son ventre. Le fœtus doit en effet recevoir suffisamment de vitamines pour grandir correctement. Une augmentation des apports nutritionnels chez la femme enceinte est donc primordiale, et cela passe par un apport quotidien suffisant en vitamines, soit par l’alimentation soit par une supplémentation.

Chez les nourrissons
Les nourrissons représentent une population fragile qui est particulièrement exposée aux carences. C’est pour cela que certaines vitamines leur sont systématiquement administrées dès la naissance. C’est le cas de la vitamine K1 et de la vitamine D qui sont indispensables à la croissance de l’enfant.
La vitamine K1 est l’une des 3 formes de vitamine K (avec la k2 et la k3). Elle est d’origine végétale et on la trouve essentiellement dans les légumes verts. On fournit cette vitamine aux nourrissons car à leur naissance leur réserve en vitamines K est quasi nulle, étant donné que cette vitamine est très faiblement transmise par la mère à l’enfant au cours de la grossesse. ⁶
C’est également le cas pour la vitamine D. Cette vitamine est à l’origine synthétisée par la peau grâce aux rayons du soleil. Or le nourrisson ayant une peau trop fragile, ne doit pas être exposé au soleil avant un certain âge, et il est donc en manque de vitamine D.
Dans ce dernier exemple, on voit que l’environnement est également un facteur à prendre en compte lors de la supplémentation, ce qui nous amène à la troisième erreur à ne pas commettre.

Erreur n°3 : Ne pas prendre en compte son environnement et son mode de vie

Ingérer des vitamines est un moyen de pallier une insuffisance ou un besoin. Or en fonction de certains facteurs environnementaux comme les saisons ou le lieu où l’on vit, les besoins en vitamines peuvent être totalement différents.

Donnons l’exemple de la vitamine D : les personnes habitant sur la côte d’azur et qui sont très exposées au soleil n’auront pas besoin d’une complémentation en vitamine D, car leur peau recevra suffisamment de soleil pour en synthétiser.  Cela ne les empêchera pas en revanche d’avoir sans doute d’autres besoins. À l’inverse, en milieu urbain ou en hiver, le soleil se fait plus rare et il est souvent nécessaire de se supplémenter en vitamine D.

Le mode de vie est lui aussi très important : ainsi certains comportements alimentaires peuvent conduire à réduire, voire supprimer, la consommation d’aliments sources de nutriments indispensables. Par exemple, le régime végétalien est totalement dépourvu de vitamine B12, car celle-ci est présente principalement dans les denrées d’origine animale³ telles que les abats, le jaune d’œuf, les poissons ou encore la viande. Dans ce cas précis, une supplémentation en vitamine B12 devient essentielle. Il convient donc de trouver des alternatives nutritionnelles, telles que les algues Spiruline ou Chlorella par exemple, qui apportent autant de vitamines que les sources animales.

De même, un régime alimentaire écartant la consommation de poissons et de fruits de mer ne permettra pas de couvrir les besoins en EPA et DHA (acides gras polyinsaturés à longue chaîne) et dans ce cas les compléments alimentaires sont indispensables.

Vous l’aurez compris, il faut prendre les vitamines au bon dosage, selon son âge, sa situation et selon son mode de vie ou son environnement. Si vous respectez cela, c’est déjà un très bon début ! Cependant, il vous faudra éviter une autre erreur assez fréquente qui concernera le choix de vos vitamines.

Erreur n°4 : Prendre des vitamines de synthèse et non des vitamines naturelles

Comme vous le savez, notre marque Oemine propose exclusivement des compléments alimentaires d’origine naturelle, et c’est le cas notamment des vitamines. Mais pourquoi avons-nous fait ce choix de privilégier ce type d’ingrédients naturels et non pas ceux issus de la synthèse ?

Louis Pasteur avait déjà observé en nourrissant des levures avec de l’acide racémique obtenu par synthèse, que celles-ci n’en consommaient qu’une partie.  Il en déduisit la présence de deux formes particulières de molécules, aujourd’hui nommées dextrogyres et lévogyres.
La chimie de synthèse, et donc les vitamines synthétiques, produisent ces deux formes ensemble. Or le corps n’en n’accepte qu’une (en général la forme lévogyre). Il nous parait donc important de privilégier une origine naturelle qui permettra à l’organisme d’absorber entièrement les molécules des vitamines.⁴

Autre point crucial : plusieurs publications scientifiques ont rapporté des effets indésirables ou nocifs lors de la prise de vitamines de synthèse. ¹ Il est vrai que souvent, ces effets négatifs étaient associés à un surdosage. Mais les mêmes effets n’ont pas été constatés avec des vitamines d’origine naturelle, ce qui nous conforte dans notre choix.
Enfin, au-delà des études scientifiques et des découvertes, nous préférons proposer une supplémentation d’origine naturelle et donc plus respectueuse de l’environnement.  Rappelons que les compléments alimentaires sont utiles car ils complètent une alimentation qui peut être trop pauvre en nutriments. Mais le faire par le biais de molécules synthétiques qui peuvent avoir un impact négatif sur la santé n’est pas compatible avec notre philosophie et notre vision de la micronutrition.


En réalité, peu de consommateurs savent faire la différence entre les vitamines d’origine naturelle et les vitamines synthétiques, et pour une raison bien simple : il n’est pas facile de faire la distinction entre les deux. Alors voici une astuce : Dans la liste des ingrédients, si une vitamine est d’origine synthétique alors elle figurera soit sous son nom biochimique (par exemple « acide ascorbique » pour vitamine C) soit simplement sous son nom de vitamine seul. Si cette vitamine est d’origine naturelle, la mention « naturelle » devra obligatoirement suivre le nom de la vitamine. Donc par exemple, si le terme « vitamine C naturelle » n’est pas présent, il y a de fortes chances que la vitamine C en question soit issue d’une molécule synthétique. Cela peut aussi être un oubli de mention, et dans ce cas, n’hésitez pas à interroger les marques directement qui devront vous renseigner.

Pour terminer cet article, nous vous parlerons de la 5ème erreur dont il est important de prendre conscience.

Erreur n°5 : Penser que c’est une solution magique

Hélas non, il n’y a rien de magique !  Les compléments vitaminés permettent de compléter l’apport en vitamines chez les personnes qui sont en insuffisance à cause de leur mode de vie, leur environnement, leur âge ou leur pathologie.

La prise de compléments alimentaires riches en vitamines s’accompagne d’un mode de vie sain et ne doit pas se substituer à une alimentation variée et équilibrée. Il faut absolument soigner son hygiène de vie en parallèle pour que la micronutrition soit la plus efficace possible.

La prise de complément alimentaire s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de santé. Nous le savons, un déséquilibre peut avoir diverses origines. Aussi ce qui marche pour les autres, ne fonctionnera pas forcément pour vous, car nous sommes tous différents et les causes de certains maux ne viennent pas forcément de là où on le pense.

N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé qui saura vous conseiller. Nos collaborateurs Oemine Nature sont aussi là pour vous aider, et vous apporter des conseils plus personnalisés.

 

 

¹ Mursu J, Robien K, harnakc LJ, Dietary supplements and mortality rate in older women. 2011 Oct 10 ;171(18)1625-33 et seed MJ, agius RM. Preiction of asthma hazard of thiamine. Allergy. 2006May ;61(5) :648. ² efsa.europe.eu / valeurs nutritionnelles de référence. ³ Anses.fr/ Les compléments alimentaires, nécessité d’une consommation éclairée 26/03/2019 ⁴ Les vitamines vérités et mensonges, docteur Paul Dupont éditions clara farma ⁵ EFSA / tableau des VNR de 2019 ⁶ article Pourquoi faut-t’il donner de la vitamine K au bébé dans santé magazine publié le 22 février 2022 Expert : Dr Andréas Werner Pédiatre, vice-président AFPA